10 choses à faire pour avoir sa meilleure année à date!

S’il vous reste 10, 15, 20 années en éducation, il ne vous reste pas des années. Il vous reste des fois, des chances. Je suis tombé là-dessus récemment. Ça m’a amené à réfléchir. S’il vous reste 10 ans, il vous reste 10 rentrées scolaires, 10 chances de faire autrement, de faire mieux. Je suis naturellement positif. J’aime croire que le meilleur est devant nous, pas derrière nous. Alors pourquoi l’année scolaire 2018-2019 ne serait-elle pas notre meilleure année jusqu’à maintenant en éducation? Notre meilleure année à date, comme on dit dans mon coin de pays 🙂

Il y a tellement de choses à considérer. Voici mon Top 10 choses à faire pour avoir sa meilleure année à date!

1. Sachez ce que vous voulez

Avant de décider si nous sommes en train de vivre notre meilleure année à date, il faut savoir ce qu’on veut. Qu’est-ce qui doit se passer dans votre classe, votre école, votre commission scolaire pour que vous soyez fiers de vous? Comment voulez-vous vous sentir? Comment voulez-vous que les élèves ou les gens autour de vous se sentent en votre présence? Les échéances systémiques, les bulletins, déterminent souvent nos actions et nos émotions, par la force des choses. En novembre, ce sera le temps faire les premiers bulletins. Oui oui, je parle déjà des bulletins. C’est important d’y penser. Vous porterez un jugement professionnel sur les progrès et le rendement de vos élèves. Et si vous demandiez à vos élèves, à votre personnel, de faire votre bulletin? Si vous leur demandiez de vous donner les 3 mots qui décrivent le mieux l’expérience d’apprentissage dans votre salle de classe ou votre école, que diraient-ils? Quels 3 mots souhaiteriez-vous voir sur votre bulletin? Pensez-y. C’est votre cible. C’est plus facile de savoir si on fait des progrès quand on sait vers quelle cible on se dirige. Vous n’y arriverez pas par hasard. La prochaine chose à faire c’est de se demander ce que vous devez faire dès la rentrée pour atteindre votre cible en novembre. On ne peut pas avoir notre meilleure année à date si on n’a pas notre meilleure rentrée à date.

On ne peut pas avoir notre meilleure année à date si on n’a pas notre meilleure rentrée à date. @bourmu

2. Ayez une bonne vue d’ensemble

Les leaders qui se démarquent ont une bonne vue d’ensemble et ils sont proactifs. Dès la rentrée, il faut savoir jusqu’où on veut aller avec nos élèves. Le programme, les apprentissages, le comportement, le numérique… Avez-vous un plan de match pour tout ça? Si vous enseignez au secondaire, la période des examens de janvier sera précédée d’une période de revue. En 3 ou 4 périodes, vous réussirez à survoler avec vos élèves les grandes idées, les concepts importants qu’ils devront maîtriser pour réussir. Ça, il faut le savoir dès la première semaine. La gestion du programme est la clé dans votre gestion du temps au cours d’un semestre. Il y a aussi le focus mensuel. Parce que c’est toujours la même chose.

  • Septembre : routines, processus et fonctionnement de la communauté scolaire.
  • Octobre : PEI, soutien aux élèves à besoins particuliers, soutien aux élèves qui n’apprennent pas à temps et on se prépare aux bulletins.
  • Novembre : bulletins, célébration des progrès, monitorage de notre plan (on est en train d’atteindre notre cible, nos 3 mots?), contrer l’intimidation, climat scolaire positif, parce que ce mois est plus sombre, on manque de lumière. Il faut être proactif.
  • Décembre : Les vacances arrivent, les activités spéciales dans l’école se multiplient, et en classe, il faut garder la rigueur jusqu’à la fin, jusqu’aux vacances. Même si on est fatigués.
  • Janvier : On termine le dernier module, la dernière unité, on anime la période de revue et on s’assure que tous les élèves se préparent pour les examens.

Et on recommence en février. Avoir une bonne vue d’ensemble nous permet d’être proactifs et de mettre l’accent sur les choses qui font toute la différence.

3. Entourez-vous de gens positifs et passionnés

La parabole des talents nous enseigne qu’on perd ce qu’on n’utilise pas. Si on n’utilise pas notre créativité, on la perd. Si on n’utilise pas notre enthousiasme, notre passion, on la perd. L’enseignement est une profession qui use notre passion parfois. C’est pourquoi il faut s’entourer de gens positifs et passionnés. Cela a un impact majeur sur notre résilience. Parfois, on rencontre notre mentor par le biais d’un livre. Un bon livre peut nous donner les outils ou une perspective différente pour adresser les défis que nous rencontrons tous au cours de notre carrière. Idéalement, un mentor est une personne que vous pouvez côtoyer dans votre établissement. Quelqu’un qui réussit déjà à faire ce que vous voudriez faire. Quelqu’un qui peut vous guider, vous outiller, vous encourager. Un mentor est aussi une personne qui nous rappelle pourquoi nous faisons ce que nous faisons. Comme l’a fait @profaudet avec ce visuel dans le cadre des instituts d’été du CFORP. C’est tellement important.Capture d’écran 2018-08-26 à 10.42.39.png

Une autre façon de nourrir sa passion, c’est d’aider un collègue. Donnez et vous recevrez. Lorsqu’on aide un collègue, on doit mettre des mots sur notre pratique et ça nous aide à comprendre notre propre pratique. Mais surtout, c’est bon pour notre estime. Il n’y a rien comme de sentir qu’on contribue, qu’on aide un collègue. Tout le monde a un vécu qui a de la valeur. Tout le monde peut donc être mentor pour quelqu’un d’autre. Qui pourrait être votre mentor cette année? Qui pourriez-vous aider?

4. Établissez-vous comme leader

Lorsqu’on réussit à s’établir comme leader, les élèves nous suivent, ils sont engagés et ils apprennent. C’est le but. Ce simple visuel peut nous aider à prendre conscience de nos progrès et de nos prochaines étapes.

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Voici également trois billets qui peuvent vraiment, à mon humble avis, nous aider à nous établir comme leader dans notre salle de classe. Enseigner est désormais un poste de leadership, Trois questions, une réponse, «J’ai un beau groupe c’t’année!».

5. Créez et partagez

Pour avoir votre meilleure année à date, il vous faudra certainement faire preuve de créativité. Il y a des choses qui n’existent pas en éducation et qui peuvent uniquement exister grâce à vous. Si vous décidez de concevoir de nouvelles expériences d’apprentissage pour vos élèves et pour votre personnel, vous aurez possiblement, comme plusieurs, le réflexe de croire que ce n’est pas assez bon pour être partagé. Ce serait bien dommage. Ce que nous créons est toujours assez bon pour être partagé. C’est mon avis. De toute façon, le gens ajoutent toujours leur touche personnelle avant d’utiliser dans leur pratique une ressource qu’on leur partage. Chose certaine, on ne sait jamais à quel point on peut aider ou inspirer un collège avec les choses que nous créons. Cette année, créez et partagez!

6. Prenez le temps de réfléchir

Pendant l’année scolaire, nous sommes tous orientés vers l’action. Il y a tellement de choses à faire, tellement d’élèves à aider. Prendre le temps de réfléchir peut parfois être vu comme un luxe ou même une perte de temps. Selon mon expérience, prendre le temps de réfléchir est ce qui permet aux leaders d’impact de se démarquer. La majorité des gens prennent le temps de réfléchir avant d’agir. Ce dont je vous parle ici, c’est de prendre le temps de réfléchir après avoir agi également. La loi de la réflexion de John C. Maxwell affirme que : « Prendre une pause pour réfléchir permet à la croissance de nous rattraper. » Nous apprenons des expériences auxquelles nous prenons le temps de réfléchir. Cela nous permet de garder une bonne vue d’ensemble, de voir nos prochaines étapes et de continuer à être proactifs. Comme les rendez-vous chez le dentiste, il faut placer ce temps à l’horaire. Quel moment de la semaine (30 minutes) vous conviendrait le mieux pour réfléchir à votre pratique cette année?

7. Apprenez à vous connaître

En prenant le temps de réfléchir à votre pratique, vous serez en mesure de repérer vos tendances et les pensées, parfois limitantes, qui expliquent votre impact ou vos défis en tant que leader. Il y a des situations qui reviennent année après année dans votre salle de classe. Ce n’est pas un hasard. J’aborde le sujet en profondeur dans On obtient ce qu’on choisit. Quoi qu’il en soit, voici un exercice qui peut grandement vous aider à mieux vous connaître. À la fin septembre, ce serait le moment de l’essayer pour vous aider à progresser.

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8. Célébrez les progrès

Qui a besoin d’encouragement dans la vie? Quiconque respire! Si vous savez clairement ce que vous voulez dans votre salle de classe, votre école ou votre conseil scolaire, vous serez en mesure de souligner et de célébrer les progrès de celles et ceux dont vous êtes responsable. Vous serez également en mesure de célébrer, avec votre mentor, les progrès que vous faites dans votre pratique. Il n’y a pas de feux d’artifice en éducation. C’est important de célébrer les progrès. Les nôtres et ceux des autres. C’est un signe de conscience. Autrement, on peut avoir l’impression d’être figé dans le temps. Comment pourriez-vous célébrer les progrès cette année?

9. Prenez soin de vous et de votre famille

L’équilibre, ça se crée. C’est tellement facile de dire qu’on n’a pas le temps. Pas le temps de bien manger, pas le temps de s’entraîner, pas temps de souper en amoureux avec sa conjointe (ou son conjoint), pas le temps de prendre le temps avec nos enfants… C’est assurément mon plus grand défi. Peut-être est-ce le vôtre aussi. Dans mes efforts de prendre le temps, je me rends compte que ce n’est pas nécessairement la quantité de temps qu’on prend, mais la qualité. Prendre 30 minutes le soir pour vraiment écouter ses enfants avant le dodo. Cibler 60 minutes un soir de la semaine pour avoir une «date» avec sa conjointe et souper en amoureux. Pour avoir notre meilleure année jusqu’à maintenant, il faut prendre du temps chaque semaine pour ceux qu’on aime. Même si ça n’a pas de lien avec la pédagogie, il y a tellement de liens à faire. Vous me suivez?

10. Faites la danse du leader

Finalement, je vous invite à faire la danse du leader. Le cha-cha-cha! Parfois il faut marcher devant les gens qu’on dirige pour leur montrer où on va, pour rendre le voyage attrayant, pour les rassurer. Parfois il faut marcher avec les gens qu’on dirige. C’est là qu’on observe, qu’on écoute comment ils se sentent. C’est là qu’on s’assure qu’ils comprennent leur rôle et qu’ils ont tout ce dont ils ont besoin pour réussir. Et finalement, si on veut multiplier son impact et développer des personnes capables d’exercer leur leadership, il faut aussi marcher derrière les gens qu’on dirige. Pour admirer les gens que nous avons autonomisés (empowerment), pour les guider et nous assurer que personne n’est laissé derrière. On marche aussi derrière pour monitorer les progrès et  pour encourager. C’est la danse du leader, selon John C. Maxwell. Marcher devant, marcher avec et marcher derrière.

Le meilleur est à venir. Toujours. Et je vous souhaite, chers collègues, votre meilleure année jusqu’à maintenant en éducation. Votre meilleure année à date!

Et vous, qu’est-ce qui fait partie de votre top 10?

Merci de vos commentaires 🙂

26 Août, 2018

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Commentaires

4 Commentaires

  1. Jerome Theriault

    Je viens de découvrir votre matériel dans une formation. Ça résonne dans mes pratiques. Je me suis empressé de m’abonner à votre contenu sur les réseaux.

    Réponse
    • Marius

      C’est fantastique Jérôme.
      Au plaisir d’échanger dans les réseaux 🙂

      Réponse
  2. Angelilie

    J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir

    Réponse
    • Marius

      Merci beaucoup! Je vous visiterai 🙂

      Réponse

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