Quand personne ne voit…

Vous êtes-vous déjà retrouvé à un feu de circulation pendant la nuit? Seul sur la route. À attendre que la lumière soit verte. Quand personne ne voit. Moi oui. C’est tout un feeling. S’arrêter. Pour rien. Y’a personne! Seul, face à soi-même, face à sa conscience. Des pensées traversent notre esprit du genre « Je passe sur la rouge ou non? Ça changerait quoi? Et s’il y avait une police…». Je dois vous avouer que je suis du type à attendre que la lumière soit verte. Cependant, je ne suis pas certain si j’attends parce que c’est mon devoir de citoyen responsable ou parce que j’ai peur de me faire prendre et d’avoir une contravention. Je pense que c’est un mélange des deux.

Parce qu’il faut ou parce qu’on y croit?

Capture d’écran 2016-05-17 à 15.51.06Lorsqu’il est question de répondre aux besoins de nos élèves en difficulté, nous devons légalement (PEI) leur offrir les adaptations dont ils ont besoin afin de les aider à réussir, au même titre que les autres. C’est logique. Mais le fait-on parce qu’on doit le faire? Légalement. Ou le fait-on parce qu’on connaît nos élèves et qu’on essaie de les aider, dans la mesure de ce qui est possible et de nos compétences? Parce qu’on croit en notre noble profession? Tous nos élèves n’ont pas les mêmes besoins. Quand personne ne voit, quand nous sommes seuls face à soi-même, face à notre conscience humaine et professionnelle, notre approche est-elle la même?

On ne peut pas tout faire…

J’ai publié J’ai pas juste lui dans ma classe la semaine dernière, et ça a suscité des réflexions, des commentaires. Je disais que tous les élèves peuvent réussir. Même les élèves en difficulté (Ça fait drôle de le dire comme ça). Une enseignante m’a écrit pour me dire qu’il faut passer suffisamment de temps avec nos élèves pour être en mesure de les connaître et de répondre à leurs besoins. Et je suis totalement d’accord. Depuis une semaine, je réfléchis à tout ça. Je crois toujours en l’équilibre et qu’on peut y arriver, un élève à la fois, un jour à la fois. Je réfléchis…

Quand on y croit.

Avec tout ce qu’il y a à faire dans nos écoles, c’est facile d’oublier de personnaliser notre enseignement, d’oublier les adaptations d’untel. Et la perfection n’est pas de ce monde. Ce que j’essaie de dire, je pense, c’est qu’il faut simplement y croire. Croire d’abord en nos élèves. Croire en soi-même, en nos capacités. Croire que nos efforts en valent la peine. Croire que les adaptations, c’est pour les élèves qu’on les met en place. Parce que c’est ce dont ils ont besoin (J’exclus volontairement «droit» ici) pour réussir. C’est une approche, une disposition. Les élèves le sentent!

Être «parfait», autrement…

C’est aussi être «parfait», mais différemment! Dans l’extrait suivant tiré de Friday Night Lights, l’entraîneur donne à ses joueurs une définition de ce que ça veut dire pour lui, d’être «parfait».

Je pense que ça s’applique vraiment à  notre profession et au message positif que j’essaie de véhiculer par rapport à notre potentiel d’aider les élèves.

Et si le personnel de votre école adhérait au message de coach Gaines?

Tout donner entre collègues, et pour nos élèves.

Accueillir la nature vocationnelle de notre profession, y croire et faire front commun, juste pour voir.

Quand personne ne voit, quelle est votre approche?

Merci de vos commentaires !

 

 

26 Mai, 2016

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Commentaires

2 Commentaires

  1. Joël McLean

    Salut Marius. J’ai bien apprécié ton billet car ça touche ce qu’est notre profession: une vocation. Ce n’est pas une «job» qui se passe entre 9 h et 15 h 10. S’arrêter et réfléchir à comment nous nous comportons lorsque personne nous voit…un exercice à faire et qui peut être révélateur, un exercice de prise de conscience.

    Merci !

    Réponse
    • Marius

      Tu as raison Joël. C’est vrai que c’est un exercice de réflexion. La connaissance de soi, nos valeurs. C’est un des 6 C, ça. N’est-ce pas! Merci de prendre le temps de commenter.

      Réponse

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