Tac2016 : 2 conférenciers, 1 grande idée!

Dans le cadre de la conférence provinciale Tac2016, les participantes et participants ont eu droit à deux conférences d’ouverture de haut niveau offertes par Nancy Brousseau et George Couros.

7 décembre – conférence d’ouverture de Nancy Brousseau

En effet, Nancy Brousseau a lancé la journée du 7 décembre avec une conférence sur mesure portant sur le thème de Tac2016, soit Innover, croître et inspirer. Elle a mis l’accent sur l’importance de la croissance professionnelle continue pour soutenir l’innovation nécessaire à la pérennité de l’École. Elle soutient d’ailleurs que l’autoformation doit être au coeur de l’innovation en éducation. Ces propos en ont fait réfléchir plus d’un. Et vous, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous entendez «autoformation»? Le sketchnote de Marie-Andrée Ouimet illustre plusieurs points clés abordés par Madame Brousseau.img_6110-2

Autoformation?

À bien y penser, avec l’accès à Internet et avec tous les outils technologiques à notre disposition, l’autoformation est désormais accessible à tous. L’autoformation, c’est apprendre ce qu’on veut, de qui on veut, quand on veut. Intéressant, non? L’autoformation, c’est l’apprentissage personnalisé à son meilleur puisque c’est l’apprenant qui est derrière le volant. Or pour que cette expérience soit agréable et productive, l’apprenant doit développer des compétences. Et puisque l’autoformation se fait principalement grâce au numérique, vous comprendrez que de développer des compétences en littératie numérique est essentiel. Quoi qu’il en soit, si on veut développer des apprenants à vie, il faut être des apprenants à vie nous aussi. Et ça, ça passe inévitablement par l’autoformation, en grande partie.capture-decran-2016-12-12-a-13-10-34

Responsabilité? ou Possibilité!

Puisqu’on parle de plus en plus d’autoformation, certains se posent possiblement des questions concernant la responsabilité de l’apprentissage professionnel.

  • Est-ce que cela veut dire que les employeurs n’ont plus à former leurs employés?
  • Est-ce que ce sont les employés qui sont les seuls responsables de leur croissance professionnelle?

Ce sont des questions bien légitimes. À mon avis, la réponse aux deux questions est «Bien sûr que non!». L’employeur doit toujours chercher à investir dans le développement professionnel de ses employés. Madame Brousseau l’a répété à quelques reprises. L’effet enseignant est ce qui compte le plus dans notre système. Nous devons faire tout ce qu’on peut pour soutenir les enseignants et les directions pour maximiser cet effet enseignant (voir captures d’écran partagées sur Twitter). C’est donc dire que la responsabilité est partagée. Partagée dans le sens que c’est maintenant un choix individuel que font les gens qui décident d’attendre d’être formés par leur employeur. Dans ce cas, des limites sont imposées par le temps, le budget, les ressources humaines… Dans le contexte actuel, il faut apprécier tout ce que le numérique rend possible. Les possibilités sont impressionnantes. Pour l’employé, la question n’est pas tant «Qui est responsable de ma croissance professionnelle?» – c’est une responsabilité partagée – mais bien «Quelles possibilités de développement professionnel sont à ma portée, où je veux, quand je veux et gratuitement?!». L’autoformation, c’est une forme d’empowerment du personnel. C’est prendre activement la responsabilité de son devenir professionnel. Ça, c’est extrêmement motivant.

Enseignant.jpgdirection

8 décembre – conférence d’ouverture de George Couros

De son côté, George Couros a ouvert la journée du 8 décembre avec sa conférence The Innovator’s Mindset, inspirée du livre éponyme, où il présente les 8 caractéristiques de la mentalité de l’innovateur (traduction libre). À la fois humoristique, informatif, émotif et inspirant, George Couros n’a laissé personne indifférent face aux possibilités que nous offrent les technologies d’aujourd’hui. Un message qui m’a frappé est celui-ci : «La technologie ne remplacera jamais les grands enseignants, mais, entre leurs mains, elle peut être transformationnelle.» Le sketchnote de Marie-Andrée Ouimet illustre plusieurs points clés abordés par George Couros.img_6127

La ressource est maître? ou Le maître est la ressource!

Je me dis que la technologie, c’est une ressource. Une ressource indispensable, qui peut être transformationnelle, mais une ressource. Quand on analyse le fond du message des 2 conférenciers, on parle de compétence, d’innovation, de relations… On parle d’abord des gens, des personnes, ensuite des ressources. Autrefois, la ressource était maître dans la salle de classe de la «bonne réponse». Désormais, avec le développement des compétences des élèves, c’est le maître, la personne,  qui est la ressource la plus importante dans la salle de classe des 6C (voir p. 56). Toutes les ressources matérielles et numériques sont des outils au service de l’effet enseignant. D’ailleurs, on n’a qu’à penser aux enseignants qui innovent avec des idées comme le projet 20%, par exemple. Il n’y a pas de manuel pour ça. Ces enseignants savent quelle ressource matérielle ou numérique utiliser en temps opportun. Le maître est la ressource. C’est donc dire que ce sont des personnes qui transforment l’éducation. Des personnes en croissance continue.capture-decran-2016-12-12-a-12-47-43

Enfin, je retiens plusieurs choses de nos 2 conférenciers à Tac2016. Et un message puissant que je retiens, c’est que l’enseignant est la source principale de l’innovation en éducation. Heureusement, certains ont l’occasion d’être accompagnés ou de recevoir de la formation. Mais tous ont la possibilité de prendre en charge leur propre développement professionnel par le biais de l’autoformation. Nul ne peut développer les 6C de ses élèves s’il ne les a pas.

Et vous? Qui est derrière le volant de votre croissance professionnelle?

#CroissanceProfessionnelleContinue #Formation #Accompagnement #Autoformation

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14 Déc, 2016

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