10 pistes clés pour l’entrepreneur

Depuis quelques années, l’entrepreneuriat prend de plus en plus de place en éducation et c’est tant mieux. Après tout, on prépare nos élèves pour la vraie vie et même si tous les élèves ne deviendront pas entrepreneurs (être en affaire) au sens pur du terme, ils deviendront tous, nous le souhaitons, les entrepreneurs de leur vie. Je vous partage 10 pistes qui, selon moi, sont clés pour tout entrepreneur. Je les présente ici dans le contexte de l’éducation, pour nous aider à entreprendre l’apprentissage, comme dirait Mélissa Laflamme. Ces pistes s’appliquent aux élèves, mais surtout à nous, les adultes, qui tentons de transformer l’expérience d’apprentissage des élèves.

Et si nous adoptions la posture de l’entrepreneur dans nos efforts de transformer l’expérience d’apprentissage des élèves…

L’ENTREPRENEUR…

1. S’appuie sur ses forces. 

C’est très difficile d’innover. Le premier objectif d’un entrepreneur, c’est d’ajouter de la valeur à sa communauté ou aux personnes qu’il côtoie. Il faut se connaître soi-même et être honnête envers soi-même pour réussir à miser sur ses forces et grandir en s’appuyant sur ses forces. L’entrepreneur reconnaît d’abord sa valeur, en fait profiter aux personnes qu’il sert et continue toujours d’ajouter de la valeur à qui il est. C’est la seule façon de pouvoir continuer d’ajouter de la valeur aux autres. Se connaître – reconnaître – offrir – grandir – continuer d’offrir

2. N’a pas peur de travailler.

Les entrepreneurs qui réussissent comprennent que l’idée de travailler fort fait partie de l’équation de la réussite. Lorsqu’on entreprend quelque chose d’aussi ambitieux que la transformation de l’expérience d’apprentissage des élèves, on s’entend qu’on va travailler fort. Les statistiques varient mais disons que 99% des entreprises échouent au fil du temps. Même si tout le monde travaille très fort. L’effort ne suffit pas.

3. Accueille le risque qui vient avec l’idée de faire autrement.

Lorsqu’on innove, on sort des sentiers battus. On prend des risques. Des risques calculés, mais on prend des risques. Dans le grand monde de l’éducation d’aujourd’hui, le plus grand risque, à mon avis, c’est de ne pas changer, de ne pas essayer, de ne pas évoluer. Pour arriver à passer du bon à l’excellent, il faut risquer. C’est comme ça que la société évolue. Comme le dirait George Couros : « Change is an opportunity to do something amazing. » Mets-en, George.

4. Change le design, pas l’objectif.

Mais ça prend une cible claire n’est-ce pas? Un pourquoi fort. Pour prendre des risques, pour oser faire autrement, pour choisir consciemment de s’ouvrir à la critique… des parents, des collègues, des élèves… Quand on change de stratégie pour essayer d’atteindre les objectifs communs ambitieux que nous avons, on s’ouvre à la possibilité de la critique… et de l’échec. L’entrepreneur aime surmonter des défis parce qu’il comprend que la plupart des opportunités sont entourées de défis. Surmonter un défi, c’est le prix à payer pour saisir une opportunité. Devant un défi, l’entrepreneur change le design, pas l’objectif. Si ce qu’on fait ne fonctionne pas, on change le design. Si la pédagogie qu’on dispense ne produit pas des élèves qui deviennent les entrepreneurs de leur vie, on change le design. Le design.

5. Place l’élève au coeur de toutes les décisions.

L’entrepreneur est au service de l’autre et tente de régler un «problème» pour l’autre. C’est une autre façon de présenter l’idée d’ajouter de la valeur à l’autre. L’entrepreneur qui réussit est constamment en train de communiquer avec les personnes qu’il sert afin de toujours mieux répondre à leurs besoins. Au coeur de l’éducation de qualité, il y a l’engagement et l’apprentissage de l’élève. Pour entreprendre l’apprentissage avec ambition, l’entrepreneur est en constante communication avec l’élève, donne une voix à l’élève et place même l’élève au coeur de toutes les décisions. Mise en garde : ça, c’est facile à dire, moins facile à vivre. #émotions Qu’est-ce qui changerait dans votre école, si toutes les décisions étaient prises dans le meilleur intérêt des élèves?

6. Passe à l’action.

C’est bien d’avoir des idées pour innover. C’est bien d’avoir un plan bien articulé. C’est bien de le communiquer clairement. C’est bien de discuter du plan dans les structures de collaborations qui sont en place. Mais tout se passe dans l’action. Après le plan et entre les rencontres. C’est en présence de l’autre que l’entrepreneur ajoute de la valeur à l’autre. C’est en présence de l’élève que nous transformons l’éducation. Tout ce qui se passe lorsque l’élève n’est pas là… c’est important, mais ce n’est pas là que ça se passe. Pensez à tout ce qui se passe entre les adultes dans les écoles pour tenter d’innover et posez-vous la question : «Qu’est-ce que ça change ou qu’est-ce qui change pour les élèves?» On ne peut pas transformer l’expérience d’apprentissage de l’élève sans que l’expérience d’apprentissage vécue par l’élève ne soit transformée.

7. Est patient.

La transformation de l’expérience d’apprentissage ne se produit pas du jour au lendemain. Long terme. On vise le progrès, pas la perfection du premier coup. Patience. L’entrepreneur tombe en amour avec son pourquoi, pas le quand.

8. Fait confiance à son intuition.

L’entrepreneur a des idées. Les idées ne viennent pas toujours de la recherche ou d’un manuel. L’entrepreneur apprend à faire confiance à son intuition. La petite voix qui nous propose une autre façon de faire, une autre façon d’aider. C’est parfois stressant. Surtout lorsqu’on n’a jamais entendu parler de cette idée qui nous vient en tête. Ça ne peut quand même pas être une si bonne idée, quelqu’un d’autre l’aurait eu avant. Non………. Non. L’entrepreneur mise sur son unicité. C’est ce qui lui permet de se distinguer. Je crois fermement que chaque individu en éducation a quelque chose d’unique à apporter. Il y a des choses en éducation qui vont exister parce que vous existez, parce que vous vous distinguez.

9. Sait vendre l’excellence.

J’ai hésité avant d’utiliser le mot «vendre». Ça pourrait être mal vu. Très tôt dans ma carrière d’enseignant, je me suis rendu compte qu’une de mes premières tâches était celle d’un vendeur. Que je devais vendre à mes élèves l’idée je valais la peine d’être respecté comme enseignant et qu’ils valaient la peine de s’investir en eux et qu’ensemble, on vise l’excellence. C’est exigeant, ça. L’entrepreneur fait la même chose. Il vend l’idée que l’autre peut accéder à l’excellence. En salle de classe, il peut être fort puissant de devenir de bons à raconter des histoires de succès. Pour inspirer, pour donner le goût. Parce qu’on coeur des nouvelles pédagogies émergentes, actives, participatives, en profondeur… c’est un élève à qui on en demande plus que dans le contexte de l’enseignement traditionnel. Soyons honnêtes. Les élèves n’organisent pas des rencontres entre eux le weekend en se disant qu’ils ont donc hâte que l’école leur en demande plus. Non. Les nouvelles pédagogies sont meilleures, à condition que la motivation devienne intrinsèque. Leadership, influence, raconteur… vendeur.

10. Ne donne pas d’excuses.

Le dernier fait mal, mais il fait du bien 😉 L’entrepreneur accepte la responsabilité de tout ce qui se passe dans son entreprise. Il n’a pas de liste de choses ou de personnes à blâmer pour expliquer l’état des lieux. En fait, il n’y a qu’un nom sur la liste : le sien. Maturité. Lorsqu’on accepte la responsabilité pour ce qui se passe (même si ce n’est pas toujours le cas, mais c’est une posture) on accepte aussi qu’on a un pouvoir d’action sur tout ce qui se passe. À la fin de la réflexion ou de l’analyse de toute situation il y a cette phrase : «Qu’est-ce que je peux faire maintenant.» Pas d’excuses. Ce serait accepter la médiocrité alors qu’on vise l’excellence.

Quelles idées ajouteriez-vous à cette liste?

Merci de vos commentaires 🙂

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6 Oct, 2019

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Commentaires

3 Commentaires

  1. ciccolady

    Well explained my friend, have anice day ahead:)

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  2. Nimo Ahmed

    Un excellent article qui nous pousse à se remettre en question. Merci

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  3. Veronique Garant

    C’est tellement ça! Merci, j’en avais besoin surtout du dernier. Il fait mal, mais en même temps, c’est vrai. No excuses!

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